1999, Jérôme achève son stage de fin d’études. Il a 20 ans. On lui propose un contrat de rêve : « sortir des molécules ». Il est chimiste fraîchement diplômé.
« On ne peut pas te payer » lui dit-on, « mais on te donne des actions. C’est un pari que tu fais avec nous. »
C’est l’époque des épopées Google et autres compagnies « high Tech ».
« Quand tu as 20 ans, tu y crois ! » explique Jérôme de sa voix calme et assurée. « Tu entends dire que le balayeur de chez Google est millionnaire. La société s’est montée comme ça. Je touchais moins de 1.000 euros nets par mois. On m’avait prédit une sacrée plus-value, » poursuit-il. « Sauf qu’il s’agit de trouver des molécules et qu’en pharma, c’est long, très, très long. Pour un médicament il faut au minimum 10 ans. C’est quand même une très belle histoire. »
L’entreprise produit en effet, de nombreuses molécules. Il y en a une dont il est particulièrement fier : celle contre l’hépatite B « Made in Montpellier ».
La société en pleine croissance recrute 20 personnes nouvelles, chaque année. Elle est implantée en France, en Italie et aux USA.
« Pendant cette période de ma vie, j’ai baigné à n’entendre que des gros chiffres».