Fiction – MATAHI – vingt cinquième épisode

Temps de lecture approximatif :  25 – 33 minutes

Acte III

2018 – Chez moi à Paris

Coincés contre la courbe du bol en marbre blanc, glacial, lâchement maintenus sous pression par l’arrondi du pilon sur lequel j’appuie, dans un craquement sinistre, les grains de coriandre semblent hurler de douleur. Aucun échappatoire n’est possible. La tension est à son comble lorsque soudain, la compression devenant probablement insoutenable, n’en pouvant plus, dans un crissement strident et mat, amplifié par la pierre lisse, je sens la résistance faiblir. La grenaille sauvagement écrasée se fracture en mille éclats au son d’un merveilleux émiettement boisé lâchant l’agréable arôme annonciateur d’une préparation envoûtante des Mascareignes.

Objet de torture par excellence, l’égrugeoir vient d’un escroc Colombien. Il s’annonce guérisseur et apothicaire mais en réalité il n’est qu’un haut trafiquant de produits stupéfiants en tous genres. Fonctionnaire du crime organisé, fin négociateur ou plutôt ayant le billet facile, il se dit que lors de sa énième arrestation, il a monnayé l’objet ainsi que toute la collection de sa douteuse mais fort rare pharmacopée contre quelques avantages et aménagements à son incarcération. Or ce qui est rare est … fortement valorisé. A ce que l’on sait, cette dernière lui fut fatale. Lui-même consommateur assidu de son illicite échoppe, à peine fut-il enjôlé qu’il avala sa médication préférée.  D’une surdose de ces quelques troublants et palpitants excitants mélangés, il mourut aussitôt.

 

Désormais c’est moi qui suis aux commandes.

Le bois exotique avec lequel je m’acharne à parfaire mon crime, serait un triste résidu d’un bois d’entravement de l’époque du trafic des esclaves. En quelque sorte un bois flotté qui aurait navigué au 15ème siècle, sous les alizées de la honte entre les continents africains et amérindiens. Retaillé, puis façonné, sa couleur ocre jaune, teintée de rouge, traversée par de grandes veines sombres, est la caractéristique des essences d’une zone tropicale africaine dont je n’ai pas retenu le nom.

Le marbre, lui, a moins voyagé. Il provient d’Amérique latine, du côté du Chili. En bord du lago General Carrera, lac de Patagonie situé en frontière de l’Argentine, où dit-on, rongé par 6.000 ans de vagues, il forme d’admirables cathédrales. On en retrouve notamment dans le socle de nombreuses statues de ces terres du sud. Le “libertador” Simón Bolivar qui y a chevauché 70.000 km et mené plus de 100 batailles pour mener à bien l’indépendance de la Bolivie, jusqu’au Venezuela en passant par la Colombie, l’Équateur, le Panama et le Pérou n’échappe pas à la règle. L’idole de bronze trône en icône équestre sur une base fabriquée avec ce noble caillou.

Plus que son histoire, cet ustensile m’est cher car c’est un présent de mon ami Marcello. Il en a hérité avec l’appartement parisien que son défunt aïeul argentin lui a légué avec d’autres nombreuses surprises dont il n’est pas certain qu’il les ait encore toutes découvertes. Il l’a retrouvé par hasard. La petite caisse en bois cloutée pour être hermétiquement fermée était dans un recoin discret du logement, coincé dans une vague sous-pente. A l’intérieur, enroulé dans un drap rêche et sale, le mortier et le pilon étaient accompagnés d’une espèce de papier parchemin roulé, portant à la connaissance d’un français, puisque c’est la langue utilisée, le message explicatif de son histoire. Il n’est pas dit par contre comment il est arrivé depuis la prison jusqu’à l’ancêtre de Marcello. L’anar aurait-il du sang d’un geolier latino qui coule dans ses veines ? Au vu des tâches d’encre et de l’hésitation de l’écriture surtout dans la formation des lettres,  la missive semble écrite à l’aide d’un porte plume tenu par une main malhabile et tremblante, telle celle d’un enfant à qui l’on dicte des mots qu’il ne comprend pas. Est-ce une ultime tentative de mise à l’abri ? La notice déclare être rédigée à Gral Acha ville de la région de La Pampa et datée du premier jour de la “décennie infâme” Colombienne, jour du basculement : 6 septembre 1930.

Depuis ce matin, comme on pouvait s’y attendre, l’acte III semble prendre une tournure déplaisante. Au loin, la ville résonne de claquements sourds, courts et répétitifs. Malgré les années, le son si reconnaissable n’a pas tellement changé.  Il s’agit sans aucun doute de tirs de lacrymo et de grenades assourdissantes.  Je ne sais si c’est mon imagination, mais par la fenêtre que j’entrouvre un instant, il me semble apercevoir au-dessus des toits de Paris, par endroit, émanant de quelques rues transversales aux champs, au palais et à la Concorde, monter une brume opaque, bleutée. Cette fumée diffuse, s’accompagne de l’odeur âcre, caractéristique des jours de manifestations. Elle flotte par intermittence, au gré des courants d’air. C’est un jour d’hiver triste, maussade, humide et nuageux. C’est le premier du mois de noël. Seuls le  jaune des gilets et les girophares bleus tentent de colorer un peu la grisaille mouillée.

Un vert, un rouge, un jaune. La collection y est. La sapine du grand-père est idéale pour laisser reposer tranquillement les petits poivrons sortis du four, tout juste déshabillés. Tout en sueur, comme après un bain de soleil qui n’a que trop duré, leur répit sera de courte durée. Ils ne se doutent pas que la lame d’acier inoxydable va bientôt trancher le débat qui n’a pas commencé.  Au fond du wok, les tomates émondées, toutes nues, dégoulinantes, presque déjà toutes fondues sont prêtes aux ébats culinaires. L’huile d’olive se régale et crépite de plaisir. Elle titille pigments et épices. Elle susurre à l’oreille des quelques sucs en formation. Elle cajole de sa haute chaleur les aliments les plus frileux. L’oignon mijote tendrement avec de petits spasmes qu’on pourrait prendre pour un orgasme. Il affiche une très bonne mine, un teint légèrement hâlé. C’est le signe qu’il faut faire baigner dans cet odorant et désirable liquide les condiments, aphrodisiaques pour certains et l’ail haché. Le moment est venu d’y plonger les particules goûteuses de coriandre. Ce soir c’est rougail de poissons. Les papilles s’excitent. Le bourreau achève son travail. Dans la cuisine, ça commence à bien chauffer. Dehors, ça ne semble pas s’apaiser.

Comme si on était en guerre, un hélico agressif et intrusif passe en rase-motte. Il tourne, retourne, arrose de son puissant projecteur les façades et repart comme il est venu, avec arrogance. Tels des élastiques tendus qui finissent par claquer sous la trop forte extension, les murs des petits immeubles du quartier font résonner les sirènes hurlantes qui semblent s’étirer en longueur avant de disparaître d’un coup à toute berzingue. En bas de chez moi, d’un pas mesuré presque hésitant, une cohorte noire, casquée, masquée cachée derrière des boucliers transparents avance en file indienne. A la manière de spéléologues qui explorent une cavité inconnue, par une main posée sur l’épaule du précédent, ils se tiennent fermement les uns aux autres pour se guider ou se rassurer. Un convoi de camions bleu, tous phares allumés, investi puis bloque la ruelle. Un nouveau contingent, très pressé cette fois, en descend et se met à courir vers le grand axe en ordre dispersé. Ça hume de plus en plus le soulèvement. Le bruit violent des explosions devient profondément irritant. Reconnaissables au ton de leurs klaxons,  les véhicules de pompiers semblent se croiser et aller dans tous les sens. La nuit tombe sur une capitale en émoi. Le lampadaire a sorti sa jaunisse qu’il étale en forme de cercle pas très net sur le noir humide du trottoir.

La rue s’agite. Des volets s’ouvrent, d’autres se ferment. Les passants hésitent partent dans une direction puis repassent plus rapidement dans l’autre. J’aperçois Marcello qui court. Ce soir nous reprenons nos travaux. Son manteau grand ouvert vole au vent. Une main sur la tête maintient rivé son illustre chapeau, l’autre protège son fidèle compagnon, son appareil photo. Depuis quelque temps, poussé sûrement par le décompte que lui impose la maladie, il est reparti à la chasse aux images. Il m’aperçoit mais ne répond nullement au signe de ma main. Pensant que j’ai actionné le portier, il arrive en courant et s’écrase sur la porte d’entrée dans un fracas métallique que j’entends depuis mon balcon malgré les trois étages. Aucun juron ne suit. Marcello n’est pas homme à jurer.

Les paliers à pied ne lui prendront que quelques minutes. C’est dire s’il est pressé d’arriver. Pour le coup, j’ai maintenu la porte de l’appartement grande ouverte. Il entre en trombe, jette son pardessus couvert de salissures au porte manteau et abandonne son stetson déformé sur le fauteuil crapaud qui traîne là parce que je n’ai nulle part où le mettre ailleurs. Dans des effluves d’émeutes, il frotte violemment de sa main gauche les cheveux. Dans l’autre est solidement maintenu son précieux témoin et complice. A l’ancienne, toujours pas digital, il reste attaché à l’argentique. Il est visiblement très énervé et éprouvé. Il en est essoufflé. Avec un débit rapide qui ne lui ressemble pas, comme quand, poussé par la colère, sans trop réfléchir on balance des pierres, Marcello semble cracher les mots les uns après les autres. Je suis sûrement le premier avec qui il converse librement et sans retenue aujourd’hui. Comme un champagne bien chaud et bien agité, le bouchon vient de sauter et la mousse pressurisée mais libérée éclabousse tout sur son passage.

– “Paris, mon vieux. Tu te rends compte qu’on est à Paris. Ce n’est pas Hong Kong, ni Tripoli, ni Bagdad ou encore Beyrouth, c’est Paris, la capitale des droits de l’homme. C’est soit disant la plus belle avenue du monde. Je suis atterré par ce que je viens de vivre. je t’assure. Et pourtant j’en ai vu !”

Il est furieux. Il me dit avoir des informations sur la stratégie de maintien de l’ordre. 

– “ Sur la place de l’étoile, je me suis retrouvé en tenaille entre les manifestants et les forces de l’ordre. L’arc de triomphe est saccagé. Le Ministre est un incapable ou un fou dangereux. J’ai vu des tirs tendus. Des visées directes vers des gens. De sordides souricières ont été formées. Des individus de tous les bords ont été pris à partis et quasiment molestés par les uns ou par les autres. J’ai dû me réfugier dans l’appartement d’une connaissance place de l’étoile. Pour que j’en arrive à ce point , c’est s’il y avait du danger. Regardant par la fenêtre, un verre de whisky à la main,  un proche conseiller de l’Elysée à la fois agard et à la fois méprisant est je crois soudainement tétanisé, figé, quand il a lu sur une banderole « Le peuple aux abois, tuons le bourgeois » Tu sais ce qu’il a dit ?” Marcello reprend son souffle.

– “Heu non” dis-je

« Décidément les gueux et les imbéciles sont dans la rue« 

dit Marcello en imitant une personne précieuse avec une voix acide et glaçante. Puis il reprend :

“Comme si ce n’était pas suffisant, l’énarque bellâtre de rajouter : 

le précédent les appelait les sans-dent il est plus juste de les appeler les sans cerveau. A mon avis le préfet a du soucis à se faire. Le président rentre cette nuit d’Argentine où s’est tenu le G20, des têtes vont tomber. Je lui dirais comment on a été contraint d’évacuer par derrière la zone du palais, tellement l’ordre et l’autorité dysfonctionnent.

Il ne l’a pas dit mais la tête de cet énergumène illuminé de prétention l’a trahie. Je suis convaincu qu’il est certain d’avoir de l’avancement. Il a déjà les noms de ceux qu’il pourrait balancer et remplacer.”

Marcello baisse la tête et palpe machinalement son Leica. Il fait tourner la bague de mise au point dans un sens puis dans l’autre. Le silence est pesant. Je ne me sens pas assez aventureux pour le troubler.

Relevant le visage, son regard clair fixé dans le mien, presque en pleurs,  avec sa voix de récitant lyrique mais sur un ton grave, presque monacal, Marcello reprend son discours. 

“Tu vois mon ami, aujourd’hui, je viens de croiser ce que je croyais définitivement disparu en occident, ou plutôt que j’espérais ne plus jamais rencontrer : le démon humain. Je sais c’est idiot. En plus, que cela se produise dans mon propre pays, me perturbe encore davantage. Je sais cette réflexion est totalement stupide. Mais je l’assume.

C’est un amalgame d’un grand n’importe quoi des deux côtés. Au cœur de la capitale, au plus fort des affrontements,  aucun acteur ne sait plus ni le pourquoi, ni le comment. Chacun semble dépassé par la véhémence de l’autre et ce même dans son propre camp. Certains tentent de réguler, d’autres exacerbent les esprits.

J’ai le sentiment insoutenable que les flics ont été abandonnés, lâchés au milieu d’un ring sans savoir quoi faire, troublés par cet abandon. Du coup, les manifestants sont dépassés par la fragilité des lignes de force. D’habitude solides comme des remparts, elles sécurisent le flux, canalisent les plus agressifs, là elles se sont mises à reculer, à libérer le terrain, à évacuer les lieux ouvrant largement la porte aux exactions. Est-ce maladroit ou est-ce volontaire ?

A mon âge, on devrait être raisonnable et avoir depuis longtemps renoncé à ses idéaux de jeunesse. “Peace and love LSD !” En tous cas, j’y vois le moment impérieux de mettre tout le monde autour de la table. De relancer l’art du débat. De remettre la démocratie et la politique au centre de la société. De se questionner sur le sens de la vie. Bref de renoncer définitivement au paternalisme politique et d’injecter un peu de philo en remplacement de la grande com étatique. Il faut siffler la fin de la comédie du pouvoir. Mais tu vois, j’ai grandi ! Je sais que cela ne se fera pas !

Notre état n’a aucune ambition d’être exemplaire. Le couperet va encore tomber sur les désillusions. Excuse les, ils ne savent pas ce qu’ils font, disait l’autre ! Mais qu’ils aillent voir ailleurs, là où il n’y a plus rien ou presque rien. Ils mesureront la responsabilité du personnel politique, comme on dit, mais aussi celle du peuple. Vu de là d’où j’étais il y a quelques semaines, ce que j’ai vu aujourd’hui est une indécence absolue et une insulte à l’intelligence. Preuve supplémentaire s’il en fallait encore une, que l’occident n’est pas un modèle mais simplement un laboratoire expérimental où les tentatives démocratiques restent possibles mais balbutiantes.

Marcello lève les bras au ciel et hurle

– “C’est notre projet ! disait-il”. Il a du pain sur la planche. Nous avons encore tout à apprendre. Bon, je crois qu’il est temps que tu me serve un cognac, heu non, tout bien réfléchi, si tu as un vieux rhum, je suis preneur d’un ou deux godets !”

Marcello est perturbé. Lui qui ne supporte pas la violence, qui prône les actions pacifiques, il vient d’être mis en échec au plus profond de sa pensée et peut-être le plus douloureux au cœur de son espérance. Le possible s’est transformé en impossible. Le souhaitable a basculé en détestable. Agité dans tous les sens, il passe de l’entrée au salon et d’un pas rapide se dirige à la porte fenêtre qu’il ouvre machinalement. Il jette un regard en bas, à droite, à gauche. Dans la nuit noire, il ne se passe plus rien. C’est le vide. Le néant ?

Il se retourne puis il aperçoit la table de la salle à manger dressée comme la fois précédente. Nous n’avons pas travaillé depuis au moins quatre mois. Il est parti comme il dit, “promener son Leica”, comme on va sortir le chien. Passionné par la démocratie et les élections il est allé capter des clichés au Mali, en Slovénie, au Liban, en Colombie, au Cambodge. En tout, il a erré dans 27 pays, au gré des élections, des évènements mais aussi des rencontres. Puis est arrivé en octobre le séisme en Haïti. Il a alors posé son appareil photo à Paris pour filer un coup de main à des amis à Port-au-Prince. Il en revient à peine.

“El Ron de la revolucion”, petit chiffre en degré, 37,5, mais grande promesse idéaliste avec la tête d’el Comandante Fidel sur l’étiquette, ma petite potion de Cuba semble faire son effet. Marcello reprend ses esprits, s’installe à table. Au centre, dans son panier vietnamien en bambou tressé, le riz basmati fume paisiblement. Il embaume la pièce.  En cuisine, je jette  les gambas puis les queues de Lotte dans le wok, un agréable fumet s’en dégage. J’amène le tout sur un réchaud portable en cuivre style 1900, autre héritage du Grand-Père qui avait de l’éducation et des moyens. Un morgon 2009 en carafe, du pain de campagne, un peu d’eau et tout est prêt !

Les yeux de Marcello se rallument, la moustache remonte, les dents immaculées apparaissent, les pommettes saillantes s’agitent, c’est bon signe. Il a retrouvé sa voix habituelle et le débit serein du septuagénaire “à qui on ne la fait plus”, lui qui “en a vu des vertes et des pas mûres” comme il aime à le rappeler aux “casse-pieds”.

“Et si on faisait le repas avec ton Fidel ? Il n’est pas trop fort, bien fruité, je suis certain qu’il mettra bien en valeur ta préparation amoureuse.” 

“ Allons pour El comandante :” dis-je

“Formidable ! Écoute, j’ai une requête à te formuler.” répond-il avec sa voix qui a retrouvé son engouement naturel.

“ C’est possible ça de travailler et d’enregistrer pendant qu’on mange ? Je t’avoue que je suis éreinté par cette journée éprouvante et que je n’avais pas prévu un tel tourment !”

“Bien sûr” dis-je, “Heureusement, cette fois ci il n’y a pas d’huîtres au menu. J’ai juste à insérer l’engin dans son support anti vibration, le poser à ta proximité sur la table sans que cela te gêne, puis à le mettre en route dès que tu es prêt.”

“ Et bien mon ami, faisons cela ! Installe ton bazar. Ta préparation à l’air succulente, j’ai hâte d’y goûter. Alors qu’en arrivant je n’avais pas faim, tu as réussi à me mettre l’eau à la bouche. On s’y croirait. La boisson me semble également un fameux choix .”

“Bon Marcello, es-tu disposé à te plonger quelques années en arrière ? L’air du littoral va nous rafraîchir un peu l’esprit et le moral.” lui demandai-je. Le feu vert reçu, je mets instantanément l’enregistrement en route. Marcello enchaîne sans aucune hésitation.

“Alors voilà, tu t’en souviens certainement, chez nous c’est loin de tout. Ce n’est pas un village, ni tout à fait un hameau, pas plus qu’un quartier ou alors un bout de rien, dans le désert, entre la mer et le canal. Celui qui vient d’ailleurs, c’est-à-dire de l’étranger, ne peut pénétrer chez nous que par un unique accès à l’ouest. Après avoir laissé derrière lui tous les panneaux d’avertissements,  et si personne ne lui interdit l’accès, il voit devant lui, en ligne droite, l’amas de nos maisons-baraques. 

Je te rappelle que c’est un cul de sac, ce qui fait que nous les mômes on est en totale sécurité et en pleine liberté. Ni Dieu, ni maître, ni personne !

Texte, prise de vues, montage, traitement © JJF - 2021

 

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