En provence
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Avant-propos
Faire le portrait d’un ami n’est pas une chose facile, c’est d’autant plus compliqué lorsqu’il s’agit de sa demande. C’est une première pour moi. Bien sûr, l’écrivaillon que je suis en est flatté. Au début se pose la question de la motivation. Qu’est-ce qui le pousse à avoir envie que j’écrive sur lui ? Et puis rapidement arrive la deuxième question : qu’est-ce qui a fait que j’ai accepté ? Sans nul doute c’est l’amitié mais pas seulement.
Il y a probablement en toute personne que l’on rencontre et à laquelle on s’attache, un miroir de soi-même. C’est une sorte d’image inversée qui dévoile ce que nous nous cachons, ce que nous ne voulons pas voir, ou ce que nous ne voyons pas. Notre opposé ? Pas seulement.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour me remémorer mes 14 ans et mes lectures de l’époque où j’ai découvert un certain Jean-Paul Sartre et une théorie que j’ai adoptée quasiment comme une vérité : celle de l’existentialisme. Je n’ai pas vérifié si mon interprétation d’antan correspondait réellement à ce que voulait démontrer son auteur. Je ne l’ai d’ailleurs jamais fait. J’en suis resté à me satisfaire de ma compréhension initiale du concept. C’est à dire, l’idée qui veut que chaque homme tout au long de sa vie, par tous les moyens qu’il a à sa disposition, n’a qu’un objectif, se prouver à lui-même qu’il existe aux yeux des autres.
Anecdote significative sur ma façon de voir le monde et certainement de l’influence de mes parents féministes avant l’heure, dans mon esprit, ce besoin existentiel ne concernerait que le mâle. Que mon interprétation soit juste ou pas peu importe, l’affirmation me convient. L’homme n’a qu’un objectif, se prouver à lui-même qu’il existe aux yeux des autres. Elle est d’autant plus adaptée dans le cas de mon ami qu’il est de sexe masculin et que son histoire ressemble à une quête existentielle effrénée jamais achevée.
Mais, dès à présent mettons nous d’accord. Les personnes et événements absents de cet ouvrage ou à peine évoqués, le sont par ma volonté de respecter strictement l’intimité de mon ami et celle de ses proches. Alors, oui, admettons, prenons-en acte même, il est fort probable que les personnes les plus importantes dans sa vie n’apparaissent pas dans mes lignes, à commencer par les êtres aimés. Il s’agit de sa vie privée, enfin de la leur. Donc ce silence n’est pas la conséquence d’une erreur ou pire d’un oubli. Les amis de mes amis sont mes amis et je ne me sens aucune légitimité à les embarquer dans mes tribulations sur la vie de mon ami telle que je la perçois.
Cet exercice un peu particulier a donné lieu à un écrit, certes plus cours qu’un roman, mais tout de même plus long qu’un article. Pour cette raison nous vous proposons le document dans son intégralité en téléchargement au format pdf.
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